DU VENDREDI 12 AU DIMANCHE 21 OCTOBRE 2018 de 10H à 19H
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Eglise SAINT-GERMAIN L’AUXERROIS
organisé avec le soutien de la Mutuelle Saint-Christophe
Entrée libre
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Avant-propos de MGR J.-L.BRUGUÈS,o.p.
Archiviste et Bibliothécaire de la Sainte Église romaine
Président d’Art Sacré 2
Préambule de M. LE CHANOINE G. ANNEQUIN
Curé de la paroisse Saint-Germain l’Auxerrois
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« L’ART SACRÉ AUJOURD’HUI »
Avant-propos de Son Excellence Mgr Jean-Louis BRUGUES o.p.
L’aventure de l’art sacré en Occident est une mer toujours recommencée.
Dominant pendant des siècles, ce champ si fécond de la création semble disparaître avec la Révolution. À l’exception des peintures murales de Delacroix, les artistes majeurs d’alors n’oeuvrent plus pour lui. En Espagne, la rupture est encore plus forte : après l’invasion des troupes napoléoniennes, plus un tableau d’inspiration chrétienne.
Il y eut cependant des réactions contre l’esthétique saint-sulpicienne, sorte d’académisme dévot, dont se contenta le siècle qui suivit. Péguy, Bloy, Barrès, Claudel et bien d’autres protestèrent contre le pathétique d’une laideur érigée en dogme.
Les réactions se succèdent après 1910. En France, la Société Saint-Jean, créée pour le développement de l’art chrétien, organise une première exposition sur l’art chrétien moderne; elle abritera les Ateliers d’Art Sacré dirigés par les peintres Denis et Devallières.
Les revues spécialisées d’art sacré se multiplient en Europe et aux États-Unis; les expositions se succèdent. Une nouvelle page s’ouvre avec le renouveau thomiste de l’après-guerre que des dominicains comme Couturier et Régamey chercheront à traduire dans l’art contemporain, faisant appel aux plus grands comme Le Corbusier ou Braque.
Depuis, plus grand chose. Philosophie et théologie se sont anémiées, tandis que la pensée s’est faite “debole“, comme on dit en Italie, les écrivains catholiques des années 50-60 se sont éteints sans grande postérité, tandis que les arts post-modernes empruntaient des voies heurtées où le sacré – sous toutes ses formes – semblait définitivement banni…
Définitivement ? L’aventure de l’art sacré est une mer sans cesse recommencée. L’Association Art Sacré 2 (2 pour signifier qu’une reprise est toujours possible), née en mars 2016, est persuadée qu’il est urgent de rejoindre la vie artistique là où elle s’exprime.
Est-il si vrai que l’art et l’art sacré représentent deux réalités de plus en plus hétérogènes? Le divorce est-il sans appel ? Pour cette raison, Art Sacré 2 propose de relever le défi à l’occasion de la prochaine Foire Internationale de l’Art Contemporain qui se tiendra à Paris du 18 au 21 octobre 2018.
« LA BEAUTÉ EST L’ANTICHAMBRE DU DIVIN… »
Préambule de M. le Chanoine Gilles Annequin,
Curé de Saint-Germain l’Auxerrois
C’est ce dont témoigne la communauté paroissiale de Saint-Germain l’Auxerrois, qui offre au coeur de Paris tout à la fois une grande richesse liturgique et un patrimoine architectural et artistique des plus variés.
Dans cette église fondée dès le IVe siècle, qui fut à la fois collégiale, église royale et église paroissiale, l’art sacré est omniprésent. Cette alliance de culture et de foi permet d’ouvrir, de rendre accessible l’héritage chrétien à la culture de notre temps, comme aussi à la compréhension de tous.
Parce qu’il abreuve nos sens au point parfois de les rassasier, l’art sacré a toujours fait bouger les lignes de l’intelligence de la foi, de la création artistique. En faisant aller l’Église à la rencontre des hommes de son temps, cette éclosion renouvelée a permis de conjuguer les talents d’artistes, toujours enclins à innover en trouvant en eux-mêmes l’inspiration nécessaire pour réussir à métamorphoser les méthodes, les canons plastiques de chaque époque et, ce faisant, régénérer le geste de la création humaine.
Ainsi, en ravivant à chaque génération l’interaction reliant l’Église et le monde, les artistes lui ont abondamment permis de renouveler son rapport au siècle et à elle-même. Par ce Premier Salon d’Art Sacré contemporain, Saint-Germain l’Auxerrois renoue par delà le temps avec la tradition des Salons qui se tinrent annuellement jusqu’au début du XXe siècle dans le prestigieux Salon carré du Louvre.
Les plus grands virtuoses en dessin, peinture, sculpture, architecture… qui travaillaient aux commandes royales logeaient nombreux dans le palais du Louvre.
Paroissiens de Saint-Germain l’Auxerrois, ils dotèrent l’édifice de chef d’oeuvres, aujourd’hui disparus pour la plupart. Mais la reconnaissance demeure. Ainsi, Saint-Germain l’Auxerrois tout en revendiquant avec fierté le titre de paroisse des artistes plasticiens est heureuse de perpétuer cette longue tradition en servant désormais de cadre à un salon annuel d’art sacré contemporain.
Mais l’édifice perpétue aussi sa mission primordiale, celle du culte divin.
Loin de se cantonner dans son riche passé, l’ancienne collégiale royale est aussi le lieu où se manifeste toujours la grandeur de la liturgie, dans toute la richesse de ses multiples sensibilités, chacune cherchant à atteindre par l’intermédiaire du Beau les Vérités proposées pour ensoleiller dès ici-bas le coeur des “hommes de bonne volonté“.
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- 2ème salon d’Art sacré contemporain, 20 février 2018 – LIRE
Une réflexion au sujet de « 2ème salon d’Art sacré contemporain »