Deuxièmes journées d’études à Moulins, les 6, 7 et 8 avril 2018

.

La place des architectures religieuses et sacrées dans l’espace public: contribution à une réflexion catholique.

les 6, 7 et 8 avril 2018
(document à télécharger en bas de page)

 

En 2018, le clergé de l’Église catholique demeure toujours affectataire, dans les 36 000 communes françaises, de près de la totalité des églises construites avant 1905.

Ce constat implique dès lors une réflexion : ce double patrimoine architectural et mobilier constitue-t-il un trésor pour tous, croyants ou non croyants, ou simplement pour la seule communauté catholique ?

Si un tel trésor ne concerne que la population de confession catholique et risque par conséquent, faute de moyens suffisants, de disparaître à plus ou moins court terme de l’urbanisme et du paysage français comme de s’effacer de notre culture, il faut alors de demander à quels impératifs les catholiques sont-ils prêts afin de maintenir et garder ce patrimoine si menacé, objet depuis quelques années d’un vandalisme croissant.

En revanche, si ce trésor patrimonial est considéré comme d’intérêt général et constitutif d’une identité nationale, les affectataires doivent se demander ce qu’ils peuvent envisager pour aider l’État et les collectivités locales territoriales pour maintenir et conserver ce patrimoine, le coût de cette préservation étant partagé entre l’État, les collectivités territoriales et les donateurs (mécénat) dans des proportions qui varient selon les cas. Ces mêmes interlocuteurs doivent savoir dialoguer avec les affectataires qui ne pourront pas aller jusqu’à accepter une sécularisation de ces bâtiments sacrés en les ouvrant sans discernement à toutes les activités sociales. Enfin, il faut noter qu’un même questionnement se porte également sur les couvents, les évêchés, les chapelles de campagnes et oratoires ainsi que sur les calvaires plantés aux croisements des chemins, etc.

Ainsi se résument  les interrogations qui sous tendront les propos des intervenants au long de ses deuxièmes journées d’études.

Quelque soit la réponse portée à la question centrale, il convient tout d’abord, dans un contexte évolutif et historique, de s’interroger sur l’importante nécessitéde redonner du sens au sens.

Après la loi de 1905, cent ans après celle de 1913 portant sur les monuments et sites historiques (pour ces derniers en 1930), comment cette législation est-elle de nos jours reçue : pour le ministère de la Culture, la protection en est-elle toujours l’objectif principal ou est-elle devenue une simple incitation plus ou moins opérante à la conservation, voire un avatar d’une paralysie administrative.

Dans les deux cas de figures mentionnés plus haut, vouloir ouvrir les églises au public comme aux fidèles implique d’élaborer une stratégie de politique immobilière, d’en assumer les coûts et le financement et pour les décideurs principaux d’affirmer clairement leur volonté.


A télécharger:


20180406_190458.jpg

20180406_202226.jpg

20180407_113604.jpg

20180407_113623.jpg

20180407_120508